De la rechute en psychiatrie
Rechuter fait entièrement partie de la maladie ; c'est même un point fondamental. En effet la maladie est présente malgré les médicaments, et certains aléas de la vie font que la rechute est une étape sur le parcours de la vie.
Rechuter est un droit plus qu'un échec. Rechuter me semble aller dans le bon sens d'un parcours, en effet le patient est sujet aux variations de sont état et donc à la ré-hospitalisation en unité de soins. Imaginez un sportif : ses performances varient, l'échec dans la compétition fait partie du jeu et ce n'est pas une punition ; tout comme le patient avec la maladie. A certains moments la maladie revient sans ou avec raison et l'hospitalisation est vivement conseillée. Il faut le voir alors plus comme une bénédiction qu'un échec puisque l'on est protégé et le personnel soignant est à l'écoute.
Garder espoir est vital. La lumière au bout du tunnel est proche : un réajustement du traitement peut aider à aller mieux ; une simple conversation peut nous revitaliser ; rencontrer de nouvelles personnes peut aider à retrouver le sourire. En tout cas pour ma part, à chaque fin d'hospitalisation je me sens mieux. J'y trouve un réel intérêt à chaque internement car l'équipe soignante est là pour réduire nos problèmes. Peut-être que de l'extérieur l'hospitalisation est mal vue ou déprimante mais de l'intérieur je me sens mieux et c'est l'essentiel ! Gardons espoir en l'humain car il est capable de donner aux plus faibles d'entre nous sans vouloir recevoir.
Un grand merci pour ce point de vue et ce témoignage si précieux!
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